CONSCIENCE OBLIGE…

 

Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » (Albert Einstein.)
  

« Il est clair que nous transgressons les limites qui ont permis l’évolution de la civilisation depuis 10 000 ans » ( Symposium du développement durable, Stockholm du 16 au 19 mai 2011)

Voici plus de trente ans maintenant que de curieuses images et sensations peuplent ma vie. Tout a commencé à mon adolescence, à une période durant laquelle  ma famille et mes proches baignaient, tout comme l’opinion publique, dans un optimisme serein.

Aux yeux des adultes auxquels je m’ouvrais parfois, à la fin des années 70, des catastrophes environnementales et politiques  que je « voyais » pour le futur, rien de mes prédictions ne semblait  pouvoir s’appuyer sur quoi que ce soit de sérieux. 

Elève en section artistique, je faisais partie de ces adolescentes naturellement « bizarres » et mes perceptions, à contre courant de l’opinion dominante n’avaient aucune chance d’intéresser quiconque. Par souci de tranquillité, j’ai terminé ma croissance en silence, doutant naturellement du bien fondé des informations alarmistes qui me traversaient. Parvenue à l’âge adulte, j’ai brièvement travaillé dans la communication en choisissant de reléguer dans ma mémoire ces visions et prédictions inquiétantes. Pour des raisons diverses dont je me suis longuement ouverte dans «  Ma Vie et l’invisible » ( lien interne vers ma biblio) et sans l’avoir véritablement choisi, je me suis installée en tant que voyante, en 1987. 

Lorsque qu’en 1992 Hélène Mathieu alias Hélène Marguerite, dans une interview pour le magazine Marie-Claire (1) m’a proposé de confronter ma vision du futur avec celle du futurologue Américain Alvin Toffler, j’expliquais encore mal les flashs qui s’imposaient dans mon esprit… Aujourd’hui, si l’étrange épisode du World Trade Center semble m’être apparu 10 ans avant de se réaliser (cf article de Marie-Claire ci-dessous (1)) je suis convaincue que, pour la première fois depuis son apparition, l’humanité est menacée d’extinction non pas tant par rapport au nombre de ses victimes (dérisoire au regard des 25 000 morts causés chaque jour par la famine et ses causes apparentées) qu’à cause de la nouvelle aire géo-politique mondiale qui allait s’ouvrir après ce drame. 

Si l’histoire a toujours été traversée par des guerres, des catastrophes naturelles et des épidémies,  aucune civilisation n’a jamais été techniquement en mesure  d’organiser son propre génocide ainsi que la destruction totale -ou partielle -de toute forme de vie sur  Terre. 

Tout au long de ces quinze dernières années, j’ai continué de « voir » de plus en plus nettement des désastres économiques -dont la France ne serait pas épargnée- mais aussi des conflits armés, des catastrophes climatiques, chimiques, ainsi que des pénuries. S’il m’était difficile en 1992, de faire coïncider ces flashs avec des travaux scientifiques sérieux, la situation est devenue différente aujourd’hui.

J’ai donc le triste privilège de partager mes perceptions extra-sensorielles avec des chercheurs émérites qui aboutissent tous à une conclusion sans appel : nous devons changer notre mode de vie si nous désirons survivre. Leur position a renforcé ma certitude et témoigne de l’urgence de la situation. Pour illustrer mon propos,  je donnerai l’exemple du troisième Symposium sur le développement durable qui a eu lieu à Stockolm entre le 16 et le 19 Mai 2011. A cette occasion, certains invités  ont eu une idée originale : simuler un procès contre l’espèce humaine, avec la Terre comme partie civile et la dégradation de l’environnement comme chef d’accusation. Le but de ce procès fictif était, pour la quarantaine de scientifiques présents -dont 18 Prix Nobel- d’attirer l’attention sur les conclusions de leurs travaux, aussi alarmantes que méconnues du grand public :http://www.rfi.fr/science/20110518-espece-humaine-met-terre-danger-estiment-prix-nobel

Comme l’ampleur et l’imminence de la catastrophe n’ont aucune commune mesure avec la faible mobilisation politique autour de ces questions, certains experts se sont penchés sur les causes de ce silence, ont analysés les stratégies de déni ou de mensonges employées par les pouvoirs politiques et l’information de masse pour ignorer ou dissimuler la réalité des menaces qui pèsent sur nos vies (2). Ils ont ainsi fait leur devoir de penseurs.

En ce qui me concerne, alors que ma culture attend de moi que je participe à l’entreprise de divertissement qui consiste à prédire les mariages des princes, les victoires du sport et l’élection de politiques domestiqués, j’ai décidé d’informer et d’agir.

Par devoir envers les générations humaines futures, mais aussi par respect de la vie dans toute sa diversité, je préfère, par mon engagement -si modeste soit-il- contribuer au changement indispensable des consciences qu’employer la seconde partie de mon existence à jouer inutilement les Cassandre.

Comme la majorité d’entre nous, j’ai longtemps cru vivre dans un monde de justice et de progrès. Surtout, j’ai cru moi aussi que notre conception du monde était la meilleure et qu’aucune alternative de pourrait l’égaler ou la remplacer.

Les données disponibles sur les ravages perpétués sur la Terre et leurs conséquences inéluctables ne laissent aucun avenir à notre mode de vie. Le choix entre notre actuelle gestion du monde et une autre est un luxe que nous n’avons plus, même si nous répugnons, et moi la première, à voir les choses en face.

Je n’ai jamais eu de convictions politiques profondes et les questions publiques ne m’intéresseraient tout simplement pas si elles ne devenaient l’affaire de tous.
Prendre les dispositions nécessaires pour arrêter ce suicide collectif ne relève pas d’avantage d’une opinion que d’appuyer sur la pédale de frein lorsqu’une voiture arrive  contre un mur.

Parce que la majorité des hommes et des femmes souhaitent vivre en paix, évitent d’ infliger des souffrances inutiles à leurs semblables, oeuvrent pour laisser à leurs enfants un monde vivable, recherchent la sécurité pour eux-mêmes et pour leurs proches, parce que la cécité alarmante de l’ensemble des gouvernements met en péril ces aspirations universelles, je crois aujourd’hui qu’il est urgent d’enrayer, par notre mobilisation générale, une catastrophe déclenchée par une minorité de décideurs déconnectés de toute réalité.

Alors que les fabuleuses découvertes médicales et technologiques de ces cinquante dernière années pourraient nous permettre de vivre mieux, refusons la fin tragique de notre  histoire et écrivons son devenir au lieu de graver son épitaphe. Développer sa vie spirituelle et son sixième sens pour résister au sentiment d’impuissance, relayer les informations, changer nos habitudes de consommation, créer des passerelles entre les hommes et les savoirs, s’organiser pour penser « l’après » voilà  ce que nous pouvons faire, tous ensemble…

Quelques soient les ressources et l’influence de chacun, ne négligeons pas notre poids dans l’histoire…

Comme nous le rappelle sa sainteté le 14e Dalaï Lama : 

«  Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique… et vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir.”

 

Notes :

1) PREVISIONS, « MAIS OU VA LE MONDE?, propos recueillis par Hélène Mathieu allias Hélène Marguerite pour  Marie-Claire, mai 1991

 
La voyante Maud Kristen et le futurologue Américain Alvin Toffler s’affrontent dans un match amical . Surprise, certaines de leurs prévisions ne sont pas si éloignées..

L’extrait ci-dessous, mis en exergue, a été choisi par Anne Placier dans « Le guide des voyants et des astrologues », éditions Philippe Lebaud, 2002.)

MAUD KRISTEN : « LES SOCIETES DE TYPE AMERICAINE VONT VERS UNE ISSUE DRAMATIQUE…POURQUOI JE VOUS LE DIS AVEC AUTANT D’ASSURANCE… ? PARCE QU’IL Y A CINQ ANS, UN AMI QUI RENTRAIT DES ETATS UNIS ME MONTRE UNE PHOTO DE LUI SUR FOND DE BUILDING.JE SORS DE LA PIECE POUR FAIRE DU THE, ET, LORSQUE JE REVIENS, JE REGARDE A NOUVEAU CETTE PHOTO ET JE VOIS LA MEME IMAGE AVEC DES BUILDINGS EFFONDRES, TOUS DETRUITS…C’ETAIT SI FORT QUE J’AI CRU UN BREF INSTANT QUE J’ETAIS VICTIME D’UNE ILLUSION D’OPTIQUE. UNE AUTRE FOIS,UNE CLIENTE EST VENUE ME MONTRER UNE PHOTO D’UNE AMIE AMERICAINE. JE NE LUI AI RIEN DIT MAIS J’AI VU CETTE AMIE ECHEVELEE, AVEC DES TRACES DE BOUE PARTOUT, COMME SORTANT D’UN BOMBARDEMENT…SUR PLUSIEURS DESTINEES INDIVIDUELLES DE GENS QUI VENAIENT ME VOIR AU SUJET DES ETATS UNIS J’AI EU DES FLASHS CATASTROPHIQUES…. »

… Maud Kristen a vingt-sept ans. C’est une toute jeune voyante, ancienne étudiante en droit, ancienne publicitaire, devenue célèbre comme médium depuis son livre « Pour en Finir avec Madame Irma » paru aux éditions Calmann- lévy. Une voyante new Look qui décrit ses visions avec un naturel confondant et les analyses avec finesse. Hélène Marguerite l’a interrogée sur les bouleversements que le monde va connaître. Sa réponse, étayée par la description de ses « flashes » annonce une longue période de troubles avant une nouvelle ère de bonheur. Rendez-vous dans quelques années pour vérifier…

Maud Kristen : En préambule, je voudrais vous dire que je ne fais pas de prédictions. La prophétie est un phénomène de voyance très particulier . Moi, je serais incapable de vous dire, comme de grands saints mystiques l’ont fait, qu’en 1993 nous allons avoir tel ou tel type d’événement, mais je peux voir les évolutions d’une société. Il se trouve que les médiums ont la particularité de flairer l’ère du temps.

Marie Claire : Est-ce que vous aviez senti ce qui vient de se passer dans le Golfe ? 

MK : Non, je vous le dis très honnêtement, non. Mais j’ai senti et je continue de sentir au delà des évènements que cette guerre n’est pas finie. Le principe de médiumnité, c’est comprendre que l’on retrouve les mêmes mouvements, de l’atome à la galaxie. Ce qui s’est passé au Kowëit, on le retrouve dans les rapports de couple. On se tape dessus et on se réconcilie. Pour le Koweït, vous entendez quoi ? On a libéré le Kowëit, les enfants nous embrassent dans la rue, tout va bien ! Attendez, ça va recommencer ! Même cause, même effets. Parce que le mari recommencera à battre sa femme. Avant de vouloir pacifier les arabes, il faut arrêter de les exploiter. Sinon, il va y avoir un mouvement des pays du tiers monde et particulièrement du monde arabe contre nous. J’en suis absolument sûre. 

MC : Vous pouvez dater ce mouvement ? 

MK : Dans le décennie. 

MC : Un mouvement armé ? Qui peut devenir violent ? 

MK : Qui peut prendre une ampleur importante, extrêmement gênante pour nous. Qui peut devenir armée, mais tout dépend de notre attitude . Si on a l’intelligence de lâcher du lest, de payer le pétrole à son prix, ça va peut être aller. Si on continue à jouer les grands frères de l’humanité, on va le payer très cher. J’en suis persuadée. Ce que l’on peut demander à un médium, c’est d ‘avoir le recul que les autres n’ont pas. Alors moi je peux vous dire que l’égoïsme gigantesque de nos sociétés capitalistes poussé à outrance est un système complètement destructeur. 

MC : Et les Etats Unis ? 

MK : Les sociétes de type américain vont vers une issue dramatique …(voir extrait ci-dessus) …. 

MC : Lorsque vous voyez dans les journaux une photo de Bush ou de Gorbatchev, est ce que vous avez des flashes ? 

MK : Le problème, c’est que je suis tellement influencée par ce que je lis sur eux que je ne sais plus ce qui vient de ma raison et ce qui vient de mes flashes. Ce sont des gens qu’on voit trop. Mais je sens tout de même que le communisme va être balayé, mais là je n’ai pas beaucoup de mérite, et que la reconstruction sera très douloureuse. Je pense que l’union soviétique ne va plus exister. Il y aura la Russie, la Lituanie, les Pays baltes, tous retrouveront leur autonomie. Je crois que partout on va revenir à une situation antérieure, et retrouver ses racines. 

MC : Est-ce que de nouvelles puissance vont apparaître ? 

MK : Oui, l’Asie et le monde arabe vont avoir une importance déterminante . Deux peuples séculaires, avec des racines fortes. On devrait avoir peur de l’Asie. L’autre jour, j’étais dans le métro et à côté de moi il y avait un jeune asiatique. Je lisais et j’ai été interpellée par ses vibrations. J’ai senti à quel point il était déterminé, à quel point sa pensée était linéaire et guerrière. A quel point les asiatiques ont une vérité monolithique. On tape sur les arabes et les asiatiques mais on va bientôt avoir un retour de bâton. Les vibrations d’un français, c’est le doute. Les vibrations d’un asiatique c’est l’action. Avec un seul but, gagner. Je vois un nouvel axe mondial, un axe Occident- Arabie avec l’Asie en face. D’un côté l’union méditerranéenne contre l’Asie. 

MC : Quand vous pensez Tiers Monde, vous voyez l’Asie et pas l’Afrique ? 

MK : L’Afrique ? Je pense qu’ils vont être complètement décimés, les malheureux. Un continent sauvage, j’en ai peur. Sida, famine, catastrophe écologique. Je suis sûre qu’ils vont se prendre tout le plutonium du monde. Ca fait quinze ans que j’ai un malaise terrible par rapport à l’Afrique. Ils vont en prendre plein la gueule. 

MC : Et le Japon alors, première puissance mondiale ? 

MK : Non. Ca va très mal pour eux. Ils vont se faire hara kiri. 

MC : Et la paix dans le monde, c’est pour quand ? 

MK : Pour ceux qui naissent aujourd’hui. Mais avant, ça va pêter partout ! Mais pas la guerre atomique, pas la planète qui explose. Non, pas du tout. Je ne vois pas de guerre atomique ou mondiale, non. Mais on entre pas non plus dans une période de calme. J’ai peur qu’avant cet âge de grâce de la génération qui vient, qui aura à inventer un type de société différente, on connaisse la barbarie. Je redoute une période de barbarie. Même ici, chez nous. 

MC : Qui se concrétiserait comment ? 

MK : Des luttes épouvantables, des combats de rue, une décadence grave… Je trouve déjà les gens très malheureux ici, on a un taux de suicide chez les jeunes très impressionnant et j’ai l’impression qu’on va encore toucher le fond de la piscine. Pendant dix, quinze ans, je vois une période de creux  ça va pêter très fort et après on va remonter. L’an 2000 va être dur, avec des problèmes sociaux, moraux . (…) Je vois l’an 2000 comme notre crise d’adolescence avant la renaissance…(…). 

 

(2) Bertrand Méheust : La politique de l’oxymore http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-La_politique_de_l_oxymore-9782707157300.html

http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-La_nostalgie_de_l_Occupation-9782359250534.html

-Isabelle Stengers : Au temps des temps des catastrophes http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Au_temps_des_catastrophes-9782707156839.html

 

Pour appuyer mon propos voici quelques liens utiles pour découvrir l’état des lieux mais surtout pour découvrir le travail d’ hommes et des femmes déjà engagés dans un avenir différent :

 

UN POINT SUR NOS RESSOURCES :

 

-Statistiques mondiales écologiques en temps réel sur l’état de nos ressources
 http://www.planetoscope.com/developpement-durable/matieres-premieres

– Déforestation : où en sommes nous ?
http://terresacree.org/forevieg.htm

– La fin des Océans ?
http://www.notre-planete.info/environnement/eau/ressources_marines_2.php

-L’eau a t-elle encore un avenir ? :
«… Lacs qui rétrécissent, voire disparaissent ; fleuves qui meurent (Niger, Po… ) , qui ne portent plus l’eau à la mer pendant de nombreux mois de l’année (Colorado, Yang Tse… ) ; nappes phréatiques qui baissent dangereusement (aux Etats-Unis et en Chine les nappes ont baissé en moyenne sur les cinq dernières décennies de 1,5 et 3,5 mètres respectivement) ; cours hydriques pollués devenus des sources inutilisables pour les usages humains (plus de 80% des eaux de surface en France sont contaminées) ; calottes polaires (représentant la très grande partie des réserves d’eau douce de la planète) en train de fondre en raison de l’action humaine appelée “croissance économique”. » A lire ici :

http://blog.mondediplo.net/2007-02-19-Le-scandale-mondial-de-l-eau

Des nouvelles de la couche d’Ozone :
http://www.notre-planete.info/environnement/trouozone_0.php

…Quand la banque mondiale à peur d’une catastrophe climatique:http://www.zdnet.fr/actualites/rechauffement-climatique-la-banque-mondiale-s-inquiete-d-une-catastrophe-majeure-39784669.htm 

Des chercheurs censurés ?:
http://www.lesmotsontunsens.com/rechauffement-climatique-les-scientifiques-du-cern-baillonnes-10866

Quelles mesures possibles?
http://www.planete-energies.com/fr/energie-et-environnement/rechauffement-climatique/les-consequences-du-rechauffement-climatique-141.html

 

LA FIN DES ABEILLES :

 

– Sans abeilles, pas de vie pour l’homme :
Entretien avec Natacha Calestrémé

http://videos.france5.fr/video/iLyROoafJEAt.html

 

L’ETAT DES SOLS: BILAN D’UNE AGRICULTURE IRRESPONSABLE

 

L’alerte de de Claude Bourguignon , ingénieur agronome :

http://www.youtube.com/watch?v=vzMhB1fgWew

Quand Marie Monique Robin (http://robin.blog.arte.tv/) explore la question en 3 films cultes:

“Notre poison quotidien” : 
http://www.youtube.com/watch?v=8j0N_47pHbU 
“Les moissons du futur”:
http://www.arte.tv/fr/les-moissons-du-futur/6815836.html

“Le monde selon Monsanto”:
http://www.artevod.com/mondeselonmonsanto

http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707149183)

 

QUELLES SOLUTIONS POUR DEMAIN ?

 

-Entretien avec Pierre Rabhi , agriculteur, philosophe et essayiste:http://www.youtube.com/watch?v=vs4NcP6iWxE

 

Blog de Pierre Rahbi

 

Kokopelli : l’avenir ? https://kokopelli-semences.fr/

Claude et Lydia Bourguignon : leurs propositions :http://www.lams-21.com/artc/Temoignages/38/fr/ 

 

PEUPLES PREMIERS, LE MASSACRE:

 

– Au Vénézuela :http://www.survivalfrance.org/actu/8648

– Au Pérou : 
http://www.icrainternational.org/actualites/658

– En Amazonie : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article14215 

– Le cacique Raoni, un chef en lutte pour sauver les siens:
 http://raoni.com/

 

Pour terminer, voici la splendide réponse du chef indien Seattle, (des plaines du nord-ouest américain) alors que Grover Cleveland, président des Etats Unis ,lui proposait une ‘réserve’  en échange de l’achat de  ses territoires.

C’était en  1884…et tout était dit.

 « Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisant, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d’insecte est sacré dans le souvenir et l’expérience de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l’homme rouge.

Les morts des hommes blancs oublient le pays de leur naissance lorsqu’ils vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n’oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l’homme rouge. Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l’homme – tous appartiennent à la même famille.

Aussi lorsque le Grand Chef à Washington envoie dire qu’il veut acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le Grand Chef envoie dire qu’il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre confortablement entre nous. II sera notre père et nous serons ses enfants. Nous considérerons donc, votre offre d’acheter notre terre. Mais ce ne sera pas facile. Car cette terre nous est sacrée. Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n’est pas seulement de l’eau mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons de la terre, vous devez vous rappeler qu’elle est sacrée et que chaque reflet spectral dans l’eau claire des lacs parle d’événements et de souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l’eau est la voix du père de mon père.

Les rivières sont nos frères, elles étanchent notre soif. Les rivières portent nos canoës et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devez désormais vous rappeler, et l’enseigner à vos enfants, que les rivières sont nos frères et les vôtres, et vous devez désormais montrer pour les rivières la tendresse que vous montreriez pour un frère.

Nous considérerons donc votre offre d’acheter notre terre. Mais si nous décidons de l’accepter, j’y mettrai une condition : l’homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères.

Je suis un sauvage et je ne connais pas d’autre façon de vivre. J’ai vu un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l’homme blanc qui les avait abattus d’un train qui passait. Je suis un sauvage et ne comprends pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister.

Qu’est-ce que l’homme sans les bêtes? Si toutes les bêtes disparaissaient, l’homme mourrait d’une grande solitude de l’esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l’homme. Toutes choses se tiennent. Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu’ils foulent est fait des cendres de nos aïeux. Pour qu’ils respectent la terre, dites à vos enfants qu’elle est enrichie par les vies de notre race. Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes.

Nous savons au moins ceci : la terre n’appartient pas à l’homme, l’homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent.

Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Ce n’est pas l’homme qui a tissé la trame de la vie : il en est seulement un fil. Tout ce qu’il fait à la trame, il le fait à lui-même.

Même l’homme blanc, dont le Dieu se promène et parle avec lui comme deux amis ensemble, ne peut être dispensé de la destinée commune. Après tout, nous sommes peut-être frères. Nous verrons bien. II y a une chose que nous savons, et que l’homme blanc découvrira peut-être un jour, c’est que notre Dieu est le même Dieu. Il se peut que vous pensiez maintenant le posséder comme vous voulez posséder notre terre, mais vous ne pouvez pas. Il est le Dieu de l’homme, et sa pitié est égale pour l’homme rouge et le blanc. Cette terre Lui est précieuse, et nuire à la terre, c’est accabler de mépris son créateur. Les blancs aussi disparaîtront ; peut-être plus tôt que toutes les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres détritus.

Mais en mourant vous brillerez avec éclat, ardents de la force du Dieu qui vous a amenés jusqu’à cette terre et qui pour quelque dessein particulier vous a fait dominer cette terre et l’homme rouge. Cette destinée est un mystère pour nous, car nous ne comprenons pas lorsque les bisons sont tous massacrés, les chevaux sauvages domptés, les coins secrets de la forêt chargés du fumet de beaucoup d’hommes et la vue des collines en pleines fleurs ternies par des fils qui parlent. Où est le hallier ? Disparu. Où est l’aigle ? Disparu.

La fin de la vie et le début de la survivance. »

(Chef Seattle)